Prenant l’apparence d’un arbre, des éoliennes s’implantent en ville. Esthétique mais restant assez coûteuse, cette tendance devrait se poursuivre avec cette fois des buissons destinés aux particuliers. Retour sur une innovation à placer du côté des villes durables.
L’ « Arbre à vent » : un nouveau type d’éolienne
Créée en 2011 par la société française New Wind, cette éolienne portant le nom de l’ « Arbre à vent » révolutionne le concept des éoliennes traditionnelles. Après trois ans et demi de recherche et développement, cette éolienne défie les critiques que l’on a l’habitude de faire à ce type d’appareils. Celle-ci s’avère en effet esthétique, silencieuse, et sans danger du point de vue de la rotation des pales. Un concept qui a d’ailleurs séduit Arnaud Montebourg, qui a marqué son entrée au capital et est devenu président du conseil de surveillance.
Composé de 60 « feuilles », cet « Arbre à vent » mesure neuf mètres de hauteur et produit de l’électricité lorsque celles-ci s’animent. A la manière des feuilles d’un arbre qui bougent au gré du vent, les feuilles de l’éolienne fonctionnent avec le souffle du vent sans forcément que celui-ci soit fort. « C’est en observant les feuilles des arbres bouger continuellement, même sans grand vent, que m’est venue l’intuition de mettre au point une solution de production d’énergie modeste, qui puisse s’installer partout et venir en complément d’autres sources d’énergie », explique Jérôme Michaud, le créateur de l’ « Arbre à vent ».
Un modèle coûteux et difficilement rentable
Ce type un peu particulier d’éoliennes ne voit pour l’instant le jour que sous des modèles de pré-série. C’est sur le parking du Bourget, au moment de la COP 21, que furent installés les premiers prototypes de ce type d’éoliennes. Ces dernières doivent également être installées dans le nouveau Roland Garros ainsi qu’à la Fondation d’Engie, d’ici les prochains mois.
Ces éoliennes visent par ailleurs principalement les collectivités et les grands groupes. Les particuliers ne sont pas la cible principale, et pour cause, leur prix reste onéreux. Au niveau de la commercialisation du modèle, il s’affiche actuellement à pas moins de46 500 euros hors taxe. Un investissement conséquent dont la rentabilité ne s’engage qu’au long terme.
Toujours du côté des ménages, ce modèle d’éoliennes couvrirait, selon son fabricant,80 % des besoins en électricité d’un foyer composé de quatre personnes. Seul petit bémol, ce calcul ne prend pas en compte les besoins en chauffage du ménage. Le retour sur investissement reste donc assez controversé.
De l’arbre au buisson, vers une autre solution pour les particuliers
Une autre solution destinée aux particuliers serait de se tourner vers un autre modèle d’éoliennes qui suit cette idée, une sorte de dérivé du concept. New Wind ciblerait alors cette fois-ci davantage les terrasses paysagères et les potagers urbains. Il s’agit du buisson, et non de l’arbre. Un appareil « de plus petite taille et plus accessible », si l’on en croit son fabricant. Ce concept permettrait de profiter à la fois des énergies éoliennes mais aussi photovoltaïques.