EDF : plus de flexibilité nucléaire, moins d’énergie fossile

Avec l’ouverture du marché aux autres fournisseurs d’énergie, EDF est en passe de perdre son monopole. Pour pallier l’affaiblissement prochain du groupe, EDF s’efforce de mieux gérer sa production. Energie renouvelable, nucléaire et énergie fossile sont au menu des prochaines actions.

Plus de flexibilité des réacteurs, vers une disparition des énergies fossiles

Les énergies fossiles utilisées pour la production d’électricité coûtent cher à EDF, trop cher. En effet, les centrales au fioul et au charbon ne sont plus assez efficaces pour prendre la main sur le nucléaire lorsque la demande d’électricité devient forte à certaines heures de la journée. Les équipes de maintenance et de R&D du groupe EDF ont donc été employées à travailler sur une meilleure flexibilité des réacteur nucléaire, augmentant ou baissant de 80 % la puissance des réacteurs en une demi-heure seulement. Cette possibilité de variation de la puissance du parc nucléaire permettra à l’entreprise d’avoir moins recours aux énergies fossiles. C’est le parc des énergies renouvelables (éoliennes, hydraulique, solaire) qui prendra le relais sur le nucléaire lors des forts pics de consommation. Si l’on est loin de l’arrêt total de l’activité nucléaire en France, les énergies renouvelables prennent tout de même de plus en plus de place.

Fermeture des centrales à fioul

À l’horizon 2018, les centrales à fioul d’EDF vont fermer. Ce sont 5,2 gigawatts de capacité de production électrique qui vont s’éteindre, et pour cause, le parc de production au fioul n’a fourni que 0,6 % de l’électricité produite l’an dernier alors que les centrales représentent 6,7 % de la capacité installée. Cette nouvelle en a fait gronder quelques-uns au sein de l’entreprise. Les syndicats craignent un approvisionnement en danger de pénurie pendant les périodes de haute consommation. Néanmoins, EDF rassure : « Les réductions en cours de capacités de production ont un très faible impact car elles concernent d’abord des capacités qui sont hors marché, et qui ne sont plus appelées même en période de pointe ». De plus, les énergies renouvelables sont là pour prendre la main, le cas échéant.

La fin du monopole du géant EDF et un besoin de renouvellement

Depuis peu, les particuliers comme les professionnels peuvent choisir leur fournisseur d’énergie. Coup dur pour EDF qui avait jusque-là un monopole national assuré par les tarifs réglementés. Néanmoins, l’électricien historique n’est pas à plaindre puisqu’il jouit en 2015 d’un bénéfice net d’1,2 milliard d’euros, et qui devrait être stable en 2016. En effet, le groupe prévoit judicieusement d’investir massivement dans les énergies du futur, à savoir le renouvelable, avec 2 milliards d’euros annuels, tout en maintenant sa production nucléaire indispensable à l’heure actuelle. EDF se targue d’ailleurs d’être centré sur une stratégie bas carbone et d’être « les premiers producteurs d’énergies renouvelables en Europe grâce à l’hydraulique, l’éolien, le solaire et la biomasse ». Le groupe qui veut s’étendre plus à l’étranger vise les 50 GW de capacité de production renouvelable d’ici 2030.

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